Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VERONIC MARTIGNAC
27 novembre 2011

Sur un pied de Staël...et Guillou

« Staël lui doit tout, sauf son talent. »

 

Une femme est souvent cachée derrière un artiste......muse dit-on! Et comment appeler l'homme caché derrière la femme artiste? Le vocabulaire me manque car je n'ose penser à "museau" et refuse Pygmalion......

En tous cas au Musée Picasso d'Antibes, se joue une jolie histoire d'amour jusqu'au 12 janvier. tout près de la maison qui a vu le suicide du peintre quelques années après........10 ans après elle......

« La rencontre de Nicolas de Staël et de Jeannine Guillou : la vie dure »

Jeannine Guillou, Sans titre, 1942, huile sur toile, 38 x 55 cm, collection particulière.

© Photo : Jean-Louis Losi, Paris.

Une rencontre, une vraie comme l'a racontée le peintre Moser (1914-1997) à leur fille, Anne de Staël car il était à Marrakech, ce soir de bal de 1937.

"Elle déploie à travers ses tourbillons et volutes une énergie propre à attirer sur elle toute la joie des danseurs de la fête, joie devenue sienne. Sa danse au coeur de la foule crée une concentration telle que les danseurs s'éteignent progressivement, laissant toute la place à cette figure qui l'emportait par une vitalité, une vigueur singulières. On la retrouva seule au milieu de l'aire, ce soir-là les étoiles se sont éteintes une à une et la dernière était Jeannine." Coup de foudre!

Jeannine est peintre depuis ses 15 ans, elle est mariée mais suit Nicolas de Staël à Alger, en Italie puis à Nice. Amoureux et sans argent.
En fait c'est elle qui fait vivre la famille,  elle vend ses aquarelles, ses paysages, "J'ai eu un contrat qui nous a fait vivre assez bien quelques mois et a permis à Nicolas de chercher en peinture une expression qui soit sienne."

Staël peint dans la douleur, toujours insatisfait et anéanti. Il détruit beaucoup et les toiles de cette période sont rares. En fait il devient abstrait comme d'autres pionniers, Magnelli, Hans Arp, Sonia Delaunay ou Kandinsky.

   
Quand les Staël quittent Nice pour s'installer à Paris, la vie reste difficile : "On coupe l'eau et le gaz demain", écrit de Staël en 1945.

Malade et épuisée  Jeannine Guilloux meurt .

"Ne pensez pas que les êtres qui mordent la vie avec autant de feu dans le coeur s'en vont sans laisser d'empreinte" (de Staël à sa mère)

         

Nicolas de Staël, encre de Chine

Publicité
Publicité
Commentaires
VERONIC MARTIGNAC
Publicité
Newsletter
VERONIC MARTIGNAC
Publicité