Aimons-nous les uns les autres ...
Aujourd’hui encore, il m’arrive de me sentir "malmenée", même par mes très proches mais je refuse de tout analyser et en particulier de décortiquer le comportement des autres avec le mental. L’Amour ne juge pas et il n’est pas la peur. J’ai enfin accepté ma différence sans rejeter celle des autres et j’ai retrouvé au fond de moi une magnifique énergie qui me fait vivre sur mon vrai chemin : en écoutant mon coeur. Oui j’ai vécu deux divorces alors qu’après le premier je m’étais jurée de ne jamais revivre cette douleur. Mais ces deux mariages m’ont offert deux merveilles pleines d’amour et de talents.
Un enfant sur 10 vit en famille recomposée.
Plus de 60% des remariages se terminent par un divorce; 70% pour les couples vivant sous le même toit.
70% à 80% des familles recomposées avec enfants ne survivent pas.
15% des couples remariés se séparent dans les 3 ans, 25% dans les 5 ans et 39% dans les 10 ans.
Ci-dessous, ma lecture de ce matin qui m’a fait écrire ce billet
Le cardinal Kasper, qui avait été choisi par le pape pour faire le discours d’ouverture du consistoire des cardinaux pour préparer ce synode, avait appelé l’Église à réfléchir à l’idée d’un chemin de pénitence qui pourrait laisser envisager un retour à la communion des divorcés-remariés. Le pape avait alors chaleureusement félicité le cardinal pour avoir soulevé le sujet et avait qualifié la réflexion de « profonde et sereine ».
Mais les cardinaux n’accueillent pas tous les propos avec autant de chaleur. Avant même sa sortie officielle, un livre fait déjà parler de lui et aurait « irrité » le pape selon le quotidien La Croix. Intitulé « Demeurer dans la vérité du Christ », il réunit les signatures de nombreuses sommités de l’Église, parmi lesquelles cinq cardinaux qui entendent « réfuter » les propos du cardinal Kasper qui pourraient conduire à des « erreurs d’interprétation sur la fidélité et la miséricorde ».
Comment ne pas leur donner raison alors que fleurissent dans le métro des publicités encourageant à l’infidélité, que se multiplient des lois qui excusent chaque jour les adultes de ne pas honorer leurs promesses, de ne pas assumer leurs actes et d’être irresponsables ?
Comment ne pas supplier l’Église de rester cette mère impassible et solide en face des démagogies politiciennes qui achèvent ces jours-ci de détruire la famille ?
Les milliers de jeunes qui ont envahi les rues de France et d’Europe pour défendre la famille sont en grande majorité ceux qui peuplent les églises et leur appel est pressant : que cessent ces lois qui se plient à des caprices d’adultes irresponsables au détriment de l’humanité, de notre civilisation, de la famille et des enfants.
Il reste un roc : le mariage religieux. Il est un choix, et ce choix est une promesse indissoluble. Oui, cela semble trop grand pour des hommes blessés, trop lourd pour des hommes faibles, mais cette promesse incarne la soif d’absolu qui demeure une raison d’espérer et qui est partout ailleurs malmenée ou détruite.
Ce n’est pas l’Église qui empêche l’accès à la communion d’un divorcé-remarié, c’est ce dernier qui s’en prive. La promesse du mariage religieux se fait entre un homme, une femme et Dieu. Si un homme divorce et se remarie, de la même manière que son ex-femme peut continuer à l’aimer, Dieu continue à l’aimer. C’est lui qui se coupe de cet amour en trahissant sa promesse, personne d’autre !
Il ne s’agit pas de nier la souffrance, mais de l’accepter et de laisser des adultes assumer les conséquences de leurs actes posés « librement et sans contrainte ».
Il n’y a aucune violence dans cette privation de communion, il n’y a que cohérence et respect de la beauté d’une promesse donnée.
C’est dans la préparation au mariage qu’il est encore temps d’aider les fidèles à porter leur nom, pas en laissant croire qu’une promesse rompue n’est pas une blessure immense.